Hello,
Imagine cette scène
🎬 INT. CHAMBRE – NUIT
Silence.
L’écran du réveil affiche en rouge 3:24 .
Un corps immobile sous la couette. Respiration calme. Trop calme.
FLASH.
Les yeux s’ouvrent d’un coup. Et là, bim ! Plein feu dans la tête d’Alex: son cerveau démarre sans accord préalable
VOIX INTÉRIEURE (off)
Alex vois défiler la journée d’hier, les trucs pas faits ou mal faits, dits trop vite, ceux qu’il/elle n’as pas osé dire. Et aussi un super bonus: le scénario du pire de la journée qui s’annonce.
Hey hey ! Bienvenue dans le brooding Alex !!
C’est Alex mais aussi 99% d’entre nous, même ceux qui méditent depuis 10 ans avec Petit Bambou.
Ce mois-ci, vous m’avez demandé sur Linkedin qu’on parle d’émotions et de santé mentale au travail. Alors on y va. Bienvenue dans la série Bordel d’émotions#2
🧠 Le concept psy (et un peu plus que ça)
C’est la psychologue Susan Nolen-Hoeksema qui a creusé ce concept très sérieusement.
Elle a appelé ça le brooding: une forme toxique de rumination mentale.
🧠 Ce que la psycho nous apprend !
Susan Nolen-Hoeksema a distingué Brooding et Reflection
Brooding
Tu regardes par la fenêtre de ton cerveau, et tu te tapes la météo des jours pourris.
Comme Alex à 3:24 ….
On est sur de la rumination négative. Des émotions et des sensations pas cool te submergent : culpabilité, honte. Ton cerveau fonctionne avec un seul levier : la confirmation des échecs passés et la prédiction des futurs échecs à venir.
Reflection
Tu rumines mais tu regardes à l’intérieur en cherchant à comprendre, à faire bouger une pièce du puzzle. Ton cerveau est plus orienté action, réparation et recul.
Dis comme ça, tu vois direct ce qu’il faudrait faire hein !! Sauf que quand tu bosses beaucoup, que t’es rincé·e, que t’enchaînes les deadlines et les réunions floues comme une immense majorité des moldus, c’est pas si facile et :
👉🏻 Ton cerveau part en brooding automatique.
C’est un réflexe de survie mentale plus simple, plus instinctif et (crois-le ou pas), plus rassurant pour ton cerveau quand :
Tu n’as pas la possibilité de dire ce que tu ressens
Tu es dans un système flou où rien ne s’apaise
Tu veux comprendre, mais tu ne peux pas agir
C’est une tentative de contrôle déguisée. Une façon de tenir, quand t’as l’impression que tout t’échappe. Et parfois, c’est le seul espace où tu “déposes” ce que tu ressens. Pas en public, ni au boulot mais dans ta tête, à 3:34 du mat en silence.
Les conséquences sont là
Plus tu rumines :
plus tu dors mal,
plus tu t’épuises,
plus tu t’enfermes dans une bulle mentale qui amplifie tout.
Pas parce que t’es fragile, mais parce que ton cerveau est câblé comme ça.
(Spoiler : il veut te protéger, mais il est pas très doué pour ça.)
🎯 Ok, et maintenant ?
Je ne vais pas te vendre une recette miracle ni du “fais 3 respirations et ça ira”.
Mais tu peux commencer par observer ce qui se passe.
1. “Tiens, je suis en boucle. Ça serait pas du brooding, là ?”
2. “Je cherche vraiment une solution ou je suis juste en train de me flageller ?”
“Je ne balancerai pas tout ça sur du papier ? Juste pour sortir la tête de la machine à laver.”
Et si tu veux tester un interrupteur mental :
Demande-toi : qu’est-ce que je peux faire, là, maintenant ?
(Petit indice : c’est pas “résoudre tous tes problèmes à 3:34 du matin.”)
🌱 À glisser dans ton oreiller (ou ton téléphone)
Une citation qui dit tout, signée Kristin Neff :
“We can’t stop our judgmental thoughts, but we don’t have to encourage or believe in them either.”
On ne peut pas empêcher nos pensées de juger. Mais on n’est pas obligé·e·s de les croire ni de les encourager.
À lire, relire, et garder sous la main la prochaine fois que ton cerveau démarre en mode procès intérieur.
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On se retrouve jeudi prochain pour un nouvel et dernier épisode.
Bonne semaine à toi et rappelle toi :
Travailler autrement. Sans case à cocher. Sans se perdre en route. Et sans oublier ce qui compte.
👉 C’est possible. Et ça commence par soi.